Journaliste : “Reconnaissez-vous que vous avez commis des erreurs de #communication…?”
Emmanuel #Macron : Commet une enième erreur de communication.
https://twitter.com/BFMTV/status/1262463545133932546
“Je…Je…Je” : Bafouillage dès le départ.
Beaucoup de phrases non finies.
Marqueur du manque de confiance et de précipitation.
“Ce que je viens de dire s’applique aussi sur ce sujet.”
Question précise, réponse générale. On va noyer le poisson.
“Beaucoup de choses ont été dites sur le sujet” : Lesquelles?
“J’y suis revenu… Le gouvernement…”
Pourtant il semble important à une journaliste, d’une chaîne amie, dans une interview posée, de ramener le sujet. Donc… C’est que vous avez peut-être raté quelque chose, non?
Donc que répondez vous à la question?
Spontanément “N’ayons pas ce syndrôme…” Traduction : Votre conduite est maladive, vous devriez vous contenter de nos explications.
Tentative de faire du “nous” de rassemblement, tout en donnant un ordre direct insultant. Paf.
“Les choses ont été dites. Les choses ont été gérées.”
Il manque la fin de ces phrases : Comment-ont elles été gérées? On évite encore la question.
(Violation du métamodèle de type omission comme expliqué dans la M.A.I N° 7 https://youtube.com/watch?v=PHazC463AqU)
“Il y a eu une doctrine restrictive pour ne jamais être en rupture.”
= On vous a empêché d’en utiliser pour toujours en avoir en stock.
#Prétérition : Il dit un truc tout en disant qu’il ne le dit pas.
Dans une prise de parole entièrement dédiée au fait…qu’il ne le dit pas…
Goal contre son camp.
Erreur de #com‘, on avait dit?
“…le gouvernement a prise et qui, je pense, était la bonne”
Trad : “Je suis bien content de nous.”
Il s’enfonce. On lui laisse la chance de parler de “La com’ autour de la doctrine.”, il parle de la doctrine en elle-même.
“Il y a eu ensuite un approvisionnement renforcé et une production renforcée”. Sourire dans les yeux, geste d’envoi dense vers l’interlocuteur.
Trad : Je suis bien content, bis. (Mais nous non… Oups… Décrochage )
Avec, en gros, confirmation qu’il a fallu en fabriquer plus.
“Et nous n’avons jamais été en rupture…Ce qui est vrai, c’est qu’il y a eu des manques, des tensions.”
Cette phrase est terrible.
Le “nous” n’est plus du tout le même que dans “N’ayons pas ce syndrôme.” Là, il s’agit de “Moi et mes amis/mon administration.”
Pour “Vous” (soignants, gens, riens), il y a eu des ruptures.
Pour “Nous” (#Macronie, #Gvt , entrepots, admin.), non.
Donc on ne peut pas dire qu’il y a eu rupture. (!)
On est loin de l’élément de langage “J’assume” du début du quinquennat…
“C’est ça qu’il faudra regarder et corriger.”
Encore une fois, comme A.Buzyn nous l’a sortie pendant 2 ans à chaque fois qu’on lui parlait de l’#hopital, il peut y avoir l’idée sous-jacente que c’est une question de mauvaise organisation et pas de moyens.
“Et on voit bien que ça nous ramène…que ça nous amène à changer de logique en profondeur sur certains de ces sujets.”
“On voit bien” Ah bon? Par quelle force démonstrative?
Quels changements? Quelle profondeur ?
“Certains” : lesquels et comment?
Du flou, du flou, du flou…
“…qui paraissaient complètement innocents.”
In-no-cents.
Complètement.
-> Généralisation.
Dites moi…
Anthrax.
H1N1
Grippe porcine.
Rien que de tête, je pense à 3 problème bactério-viro-biologiques qui ont fait les titres ces dernières années.
Le “paraissaient” est accablant.
(Pour rappel… En mai 2005, le rapport Blandin-Door indique que les maladies respiratoires aiguës tuent plus de 3 M° de p/an. Et que ces maladies évoluent, que nous auront toujours un vaccin de retard, surtout avec le Sras.
https://senat.fr/notice-rapport/2004/r04-332-1-notice.html )
Les épidémies ne “paraissent” pas un petit risque. Et qualifier de “complètement innocents” les défauts béants dans les dispositions de prévention est *un peu* irresponsable.
“Mais… Ayons collectivement l’honnêteté de dire qu’au début du mois de…Mars, même…encore plus en février ou en janvier… personne ne parlait des masques.”
Tiens, le “Nous” inclut les riens, de nouveau.
Pour leur faire co-porter le chapeau.
Ce qui est un peut fort, Hector…
“Irresponsable” on disait?
(Si vous considérez qu’il faut qu’un sujet soit dans l’opinion publique pour être pris en considération par les gouvernants, alors il va sérieusement falloir révolutionner nos systèmes d’information et d’éducation… Chiche…? )
Mais…
“encore plus en février ou en janvier, personne ne parlait des masques.”
“Personne”
Généralisation.
Vraiment personne?
http://leparisien.fr/…/coronavirus-chinois-on-a-ete-devalis…
En gros, dès février, c’est un sujet médiatique net.
(Heureusement la plateforme Désinfox du gouvernement n’existe plus, sinon, bim, encore une prune de fact-checking sur la veste du gouvernement…)
Sinon, il y a le rapport Delattre de 2015, au nom de la commission des finances (!)
https://senat.fr/rap/r14-625/r14-6254.html
En gros, il dit que ce sont les employeurs qui devraient stocker des #masques FFP2. Et l’État les FFP1.
EFFECTIVEMENT, dans une sens de désengagement de l’État.
“Nous n’aurions jamais pensé être obligé de restreindre, en quelque sorte, la distribution de ceux-ci pour les soignants.”
Re-belote.
Aveu de restriction en plein milieu d’une tentative de nous convaincre qu’il n’y a pas eu de pénurie.
Et alors que la question portait sur…la COM’…!!!
On pourra dire beaucoup de choses de cette crise…
La question de la com’ gouvernementale, brouillon, contradictoire, et de son influence sur les vécus, les comportements, et in fine l’épidémie, gagnera à ne pas être éludée… La question de cette journaliste semble donc hautement pertinente et fait partie de celles auxquelles le gouvernement devrait être confronté systématiquement.