Reductio ad Bertrandum

La Reductio ad Hitlerum est une figure rhétorique qui permet de mettre l’adversaire en mauvaise posture. En effet, elle consiste à mettre en relation l’argument de l’adversaire et idéologie nazi puis ensuite à demander à l’adversaire s’il est toujours d’accord avec son argument.

La reductio ad hitlerum la plus célèbre selon moi consiste à rejeter les campagnes anti-tabac du fait que Hitler les soutenait en son temps.

Au cours d’un débat c’est un coup assez bas qui détourne la conversation du sujet de base et qui met l’adversaire dans l’embarras plus que dans l’explication rationnlle de ses argument.

Par extension, j’appelle Reductio ad Hitlerum toute référence à un personnage duquel on est éloigné.

On appréciera donc la Reduction ad Bertrandum faite par Jean-Pierre Elkabbach ce matin à Eva Joly, au sujet du déremboursement de l’IVG proposée par Le Pen  “Etes-vous, comme Xavier Bertrand (…) scandalisée par cette proposition ?

Je vais d’ailleurs citer à ce sujet le morceau de “9h15” (Chronique matinale de Arrêt sur Image), qui va plus loin dans l’analyse

Cette journée est aussi l’occasion d’évoquer l’avortement, pardon, l’ivégé (le mot avortement a apparemment disparu des écrans radars du discours public).[Note de Phlo : IVG, sigle, vidange de l’aspect émotionnel des choses] Episode du moment: Marine Le Pen propose de dérembourser les ivégés “de confort”.[Note de Phlo : Oxymore bonjour! ] Tollé général. Oui, général. Jusqu’à, c’est dire s’il est général : “Etes-vous, comme Xavier Bertrand (…) scandalisée par cette proposition ?” demande Elkabbach, ce jeudi matin, à Eva Joly. C’est évidemment la question, qui est délicieuse. “Comme Xavier Bertrand”: voici donc Bertrand rangé parmi les défenseurs du droit à l’ivégé, alors que la réforme sarkozyenne de l’hôpital, comme le rappelaient (3) les organisatrices de la soirée de mercredi, a entrainé la fermeture de nombreux centres ivégé.

Laisser un commentaire