“Publicité = Monde merveilleux pour les gogos”, dixit la publicité…

Vous avez vu des publicités de serviettes sanitaires, où les femmes font du cheval, du vélo, dansent, courent, rient et toutes sortes d’activités pour s’épanouir dans le bonheur?

…peut-être avez-vous pensé qu’il s’agissait là d’une vision un peu trop idyllique de la période des menstruations. Et bien, Richard Neill, un internaute, a décidé d’écrire à la compagnie qui fabrique les serviettes Bodyform sur Facebook pour se plaindre de cette fausse représentation.

“En tant qu’homme, je dois vous demander pourquoi vous avez menti toutes ces années. […] J’ai eu une copine, et j’ai attendu avec … ce moment du mois… vous avez menti! Il n’y avait pas de joie, pas de sports extrêmes, pas d’eau bleue qui déborde des serviettes et pas de trame musicale festive. Il a plutôt fallu que je restreigne tous mes instincts mâles! […] Bodyform, vous avez changé ma copine en jeune fille digne de L’Exorciste avec plus de méchanceté et une tête qui tourne à 360 degrés!”

L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais après plus de 87.000 “J’aime” sur Facebook, la PDG de Bodyform lui a répondu. En se foutant allègrement de sa pomme…

(vidéo en anglais, traduction ci-dessous)

“Bonjour Richard, je suis Caroline Williams, PDG de Bodyform. Nous avons lu votre commentaire sur Facebook avec intérêt. Et nous pensons maintenant qu’il est temps d’être honnête. Nous vous avons menti, Richard. Et je veux vous demander pardon. Pardon! Ce que vous voyez habituellement dans nos publicités ne reflète pas la réalité. Vous avez raison. Des femmes en train de pratiquer le parachute, le patin à roues alignées ou le vélo de montagne – vous avez oublié l’équitation, Richard – sont effectivement des métaphores. Elles ne sont pas réelles. Je suis désolée d’avoir à être celle qui doit vous dire ça, mais les règles heureuses, ça n’existe pas. La réalité, c’est que certaines personnes ne pourraient pas supporter la vérité.Dans le passé, nous avons essayé d’être plus honnêtes dans notre approche. Dans les années 1990, nous avons organisé des “focus group” pour nous aider à évaluer la réaction des gens à la réalité des règles: les crampes, les sautes d’humeur, la faim insatiable. Et oui Richard, le sang coulant de notre utérus comme un glissement de terrain.

Donc, nous avons compris qu’il fallait changer notre stratégie. Et depuis tout ce temps, nous sommes parvenus à maintenir cette illusion. Mais vous, Richard, vous avez fait tomber le voile et détruit le mythe. En exposant ainsi tous les hommes à une réalité dont nous espérions les protéger – vous avez fait ça, Richard. Vous. Bien joué! J’espère simplement que vous trouverez la force dans votre coeur pour nous pardonner. (Et après avoir pété…) Oh, pardon, Richard ! Vous saviez qu’on faisait ça aussi, non?

Conclusion : Si vous croyez ce que disent les publicités, vous êtes un abruti. Dixit ceux qui les commandent. Et si vous vous plaignez (avec un brin de mauvaise fois ou alors par manque d’instruction), on se moquera de vous.
MISE A JOUR : J’ai reçu un commentaire par mail :

Et si c’était juste un coup de pub bien organisé? Du post jusqu’à la vidéo… voici le texte qui l’accompagne sur youtube
“Hi Richard. We loved your post on our Facebook page. (https://www.facebook.com/Bodyform/posts/10151186887359324). We are always grateful for input from our users, but your comment was particularly poignant. If Facebook had a “love” button, we’d have clicked it. But it doesn’t. So we’ve made you a video instead. Unfortunately Bodyform doesn’t have a CEO. But if it did she’d be called Caroline Williams. And she’d say this. 
Do let us know if we can help you further…
Regards,
The Bodyform Team
Fart consultant: Mike Koenig”
Une fausse PDG, un consultant en pet, si le profil facebook du dénommé Richard me parait vrai, cela me parait effectivement une affaire montée de toute pièce… Très souvent les “réponse avec humour aux attaques fondées” attirent la sympathie du public. Si souvent que s’en est même prévisible… Alors d’ici à créer une fausse attaque pour avoir l’occasion de se défendre avec humour…
Cela n’enlève néanmoins rien à la conclusion de l’article initial : La pub dit d’elle même qu’elle ne doit pas être crue.

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